Une menace sur la liberté religieuses en Bulgarie a été écartée la semaine dernière.
Victoire pour les libertés religieuses en Bulgarie : le Parlement bulgare a décidé de réviser un projet de loi « restrictif et discriminatoire » pour les minorités religieuses, retardant ainsi son vote et sa mise en application. Il avait pourtant été approuvé en première lecture au Parlement le 4 octobre dernier. Selon une correspondante de CBN, ce projet « vise à limiter et filtrer les tentatives d’influence radicale ».
Ce projet favorisait les chrétiens orthodoxes, qui représentent 60% de la population bulgare, et les musulmans, qui représentent 8% de la population, au détriment de toutes les autres minorités religieuses. Pourtant même les communautés majoritaires étaient opposées à ce projet :
« En Bulgarie, aucune communauté religieuse ne soutenait la proposition, pas même les chrétiens orthodoxes ou les musulmans. »
Les dirigeants des communautés religieuses étaient en désaccord avec cette nouvelle législation sur plusieurs faits :
- Seuls les citoyens bulgares, qui ont suivi leur formation théologique en Bulgarie, et dont l’église était agréée pourrait exercer leur ministère.
- Seuls les orthodoxes et les musulmans pourraient diriger des écoles.
- Les missionnaires étrangers ne seraient pas acceptés, sauf s’ils coopèrent avec un responsable religieux bulgare.
- Les dons étrangers nécessiteraient l’accord du gouvernement.
- Les activités religieuses devraient avoir lieu dans des bâtiments agréés.
- Seuls les groupes de plus de 300 fidèles seraient reconnus légalement.
Dans une lettre, l’Alliance Évangélique Bulgare adressait à Thomas Bucher ses craintes :
« En ayant l’intention de contrôler des donations, d’interférer avec l’éducation théologique et d’installer des restrictions gouvernementales sur des questions de la responsabilité du clergé, le gouvernement bulgare s’approprie à tort un pouvoir dans la vie des communautés religieuses. Presque chaque article dans ces nouvelles propositions de loi revendique à tort et injustement son autorité politique sur la vie religieuse. »
Des pétitions, des chaînes de prière, des manifestations pacifiques et des courriers des instances religieuses aux autorités auront permis le report du vote.
Dans leur rapport sur la liberté religieuse en Bulgarie, les États-Unis faisaient déjà état en 2017 de l’ « augmentation des interdictions locales de prosélytisme et de distribution de littérature religieuse. »
La rédaction
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